Brèves réactions d'internaute
(En liste)
Merci de nous avoir fait découvrir ce site. Hier je n'ai pas eu le temps de tout lire. Tout au moins j'ai lu le document de l'évêque de DAMAS, et j'ai vu qu'il y avait non seulement une interview de J. de Montalembert, mais une contribution à un colloque sur son ancêtre que je lirai attentivement. J'ai noté le site et irai voir régulièrement ce qui s'y passe. Encore merci.
Mars 2011-03-26 Une internaute
J'ai toujours un très grand plaisir à recevoir vos newletters. C'est une bouffée d'oxygène et d'Espérance pour ma vie d'homme et ma vie de foi.
Mars 2011
Dans ‘rue 89’ de jeudi 25 mars, un article que j'ai trouvé provoquant par le style et surtout par le fond. Je me sens interpellé profondément : il s'agit d'une réaction aux indications démographiques selon lesquelles le nombre d'enfants par femme est de nouveau en augmentation. La femme qui s'exprime explique comment le désir d'enfant lui est d'abord venu, puis la vie en a décidé autrement. Parvenue à la trentaine, elle a partagé sa vie avec un ami qui la comble et qui, comme elle, ne souhaite pas d'enfant. Elle souligne combien il y a liberté pour elle à ne pas céder à ce qu'elle ressent comme une pression, poussant les femmes à avoir un ou des enfants. Elle trouve qu'elle s'épanouit sans enfant, avec son ami avec lequel elle construit sa vie. Elle se présente comme résistant à la pression, sociologique, morale ou autre, appelant les femmes à avoir un enfant.
Père et grand-père, je n'ai pas connu ces sentiments. Ma femme et moi voulions des enfants, et nous les avons eu, les deux premiers, sans doute trop vite (trop vite, c-a-d trop rapprochés) ce qui a apporté une grande fatigue à mon épouse, et nous a conduit à accepter trop vite qu'elle arrête son travail salarié. L'équilibre personnel à du être recréé assez durement pour elle, malgré les avantages pour les enfants d'avoir leur maman à leur écoute et proximité.
Nos enfants ont eu des enfants. Une des jeunes femmes et un de nos fils ont souhaité ardemment avoir un enfant et le cancer brutal de la jeune femme a tué ces espoirs, au moment même où la procréation était programmée. Le désir d'enfant, très vital pour eux deux, a été très brutalement repoussé par la maladie. la jeune femme et notre fils ont du se reconstruire, difficilement, dans la souffrance.
Et pourtant, je ne peux me résoudre à me contenter de pointer ce qui serait l'égoïsme de celle qui se trouve très bien à n'avoir pas d'enfant, pour mieux vivre pour elle. Rien à voir à ceux qui renoncent à se marier pour consacrer leur vie à d'autres. Ici, il s'agit de la recherche de l'équilibre personnel, en refusant l'enfant. Et si c'était sa manière d'être équilibrée, qui suis-je pour juger?
Au delà de cette attitude moraliste, la question est celle des comportements humains. Ils évoluent considérablement, profondément. Les interrogations sont fondamentales, et dépassent largement la place des femmes dans l'église ou celle de la formation des jeunes filles.
Qu'appelons-nous attitudes humanisantes, en quoi nos mentalités sont elles ouvertes au changement, jusqu'où accepter ces changements et respecter les personnes qui n'ont ni nos valeurs, ni nos critères de jugement?
Comment annoncer l'Evangile dans cet univers si loin de nos traditions. Je fais volontairement le choix de ce mot "ringard", traditions, en sachant que pour moi, il s'agit de valeurs qui m'ont formatées et en lesquelles je trouve équilibre et bonheur, quitte à ce que mon épouse et moi les vivions très différemment de ce qu'ont vécu nos propres parents. Ces traditions étaient très fortement marquées par le lien avec la foi. Dans le cas cité ici, la foi n'est même pas évoquée, le rejet ne concerne que ce qui fait encore sens sociologiquement, avoir ou pas des enfants. Dieu appelle aussi ces personnes qui sont loin. Pâques nous appelle à nous relever de nos tombeaux, comment annoncer la résurrection dans ce contexte? Jésus a parlé longuement avec la samaritaine, mais elle avait une part de références communes à celles de Jésus, références à partir desquelles Jésus a pu l'appeler, même si la vie l'avait égarée loin du chemin.
Mars 2011 Un père de famille
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ces écrits sur l'intégration et ses réalisations, réussies ou en cours de réalisations, multiples et différentes. Avec mon mari, nous avons vécu 20 ans en ZEP, travaillé et même milité : je croise mon vécu avec ces constats. Cécile Février 2011
Je suis frappé, en relisant les textes du curé de Bobigny ou ceux qui prédèdent. Il y a un appel très fort à témoigner, ou plutôt à montrer la présence de Dieu parmi nos frères si différents, étrangers, très secoués par la vie, alors que nos propres fragilités, nos pesanteurs, nous rendent nous-mêmes si fragiles et faibles.
Ma fille professeur des écoles en ZEP vit très mal la dureté de son travail. La psychologue scolaire confirme ces difficultés : parmi les petits enfants (CE1) qui lui sont confiés, 4 ou 5 au moins, relèvent d'un traitement psychologique particulier. Les conditions de vie chez eux sont épouvantables. Et les personnels spécialisés ne sont plus disponibles, l'enseignant est seul, et doit à la fois, éviter les incidents graves dus aux débordements des enfants les plus secoués, et apporter aux autres l'enseignement dont ils ont besoin.
Ce sont des tâches souvent incompatibles.
Et l'enseignante est elle-même atteinte nerverusement et physiquement par la dureté de la situation. Il faut tenir, non seulement pour ces enfants, mais pour elle-même, son couple, son petit enfant. Elle se situe dans le registre du témoignage de sa foi, même si, à l'école, elle n'en parle qu'aux parents qui eux mêmes en témoignent. Elle nous dit son trouble, sa peine.
Quel décalage entre l'appel de Paul à l'annonce de l'Evangile, et ce mode si particulier de vivre de ce même Evangile?
Janvier 2011 Gilbert
Merci à Jean de Montalembert pour son éclairage très pertinent et surtout prenant en compte la complexité des situations. Je suis pour ma part gênée par un discours sur les mouvements migratoires et la mondialisation qui consiste essentiellement à battre sa coulpe de mauvais accueillant voire de prédateur. Ce que je vis autour de moi me fait plutôt voir des jeunes et des moins jeunes, issus de l'immigration, extrêmement dynamiques: ils "en veulent" malgré les difficultés et nous dynamisent à leur tour. Je suis frappée également de voir le nombre de jeunes français sortant des frontières pour des temps plus ou moins longs, ouverts à la nouveauté, curieux de tout, prêts à recevoir de l'autre. Ils semblent entrés de plain pied dans une culture mondiale. Cela ne retire rien aux situations d'injustice que vivent beaucoup de personnes mais ces situations ne sont pas le tout de la question. Quant à la rupture de la transmission entre générations, c'est vrai et pour moi c'est un profond mystère. Cependant, sur le long terme, j'espère que l'on s'apercevra qu'en dépit de formes différentes et presque malgré nous, l'essentiel de ce qui valait le coup dans nos vies a été transmis. Avec tout de même un grand point d'interrogation sur l'essentiel de l'essentiel, à savoir notre foi en Jésus Christ... Il est vrai que la foi n'est pas un paquet bien ficelé que l'on se refile comme un ballon...
Janvier 2011 Une mère de famille
Notre foi en Jésus-Christ
Je viens de subir un choc, un choc vivificateur pour ma foi. Le site des jésuites rend compte du dernier livre de Joseph Moingt sur le sens de la foi en Jésus réssuscité.
Je retrouve sens et réponse à ma recherche. La foi en Jésus réssuscité est au coeur de notre vie, si Jésus n'est pas ressuscité disait déjà Saint Paul, notre foi est vaine.
Je me débats depuis longtemps contre une certaine idée de la religion qui m'étouffe, ce livre donne sens et vie à ce que j'expérimente. L'interview du père Moingt dans la Croix, auquel le site des jésuites donne accès, est très éclairant. Cela décoiffe tant est fort ce qui est apporté. Tenter d'en rendre compte ici est pour moi un effort de partage qui me pousse à témoigner de la manière dont ma propre foi s'enrichit. Je vous remercie de me donner cette occasion vitale. Mais surtout prenez, si vous ne l'avez déjà fait, le temps de lire par vous-même ces textes.
Le Père Moingt met en perspective le sens des évolutions de la foi, des croyances et de la religion. La foi avant Jésus s'est purifiée, approfondie, creusée : de la foi "utile" en un Dieu fort, qui sauve à bras étendu, en écrasant les ennemis de son peuple, Israël a du passer, dans la douleur, à la foi en l'amour de Dieu. Dieu ne veut pas le malheur du juste, ne se satisfait pas de ce qui arrive à Job. Job, le juste apprend la foi dans son malheur même, et non dans la rétribution en richesses accumulées. Job se dresse face à Dieu et proclame que son "golem", son témoin le sauvera. Job croit, et pourtant il n'est pas d'Israël, il n'a aucun pouvoir sur Dieu. Et Dieu lui donne raison face aux calculs des hommes sur la rétribution. Israël a découvert l'amour de Dieu dans son propre malheur. Pendant longtemps les psaumes ont proclamé que Dieu fort chasserait les ennemis et rétribuerait les justes. Avec la poursuite des persécutions, le martyre des justes, Israël a appris à proclamer sa foi dans son malheur même. Israël témoigne que Dieu donne la vie. La foi en la résurrection ne naît pas dans les richesses du Temple glorieux, mais dans les tortures infligées aux croyants. Dieu est vie. Et l'on aborde avec ce livre la situation actuelle : la religion, reçue comme une assurance, se fissure de toute part, et paraît ne plus tenir que comme une assurance, sans vraie garantie autre que le recours vain à l'argument d'autorité. Mais la religion porte aussi en elle-même le feu de son propre débordement, elle rend témoignage à la foi en Jésus ressuscité, et cela dépasse et rend vain tous les arguments d'autorité. La science, les progrès de la conscience humaine ont fait apparaître la vanité de tous les arguments d'autorité sur la puissance d'un Dieu qui s'imposerait aux hommes. Jésus lui même a subverti toutes ces tentatives stériles. Il a donné sa vie et il est mort sur une croix. Sa résurrection n'a pas été plus comprise par les apôtres qu'elle ne l'est aujourd'hui. Et c'est le coeur de notre foi.
Je me souviens de ma révolte quand un professeur bien sous tous rapports avait tenté de nous exposer les "preuves" de l'existence de Dieu. La foi ne se prouve pas, c'est un appel à l'amour, en réponse à l'amour que Jésus nous offre, et l'amour nous presse. Ce n'est pas une preuve, mais un feu qui demande à se répandre et nous brûle.
Le Père Moingt écrit que c'est la subversion même accomplie par l'Evangile qui pousse les hommes à la liberté, chassant les assurances de la religion pour revenir au coeur de la foi en la vie, liée à la liberté. Il note que le Concile Vatican II a reconnu ce travail de l'Esprit de vie, dans la poussée de la liberté au sein de l'humanité, bien au delà des limites de la religion. La vie triomphe de la mort par l'amour et non par la puissance. La vie ne s'arrête pas avec la mort, elle ne se confond pas avec l'accumulation de puissance, d'assurances, la vie est amour donné par Dieu et que nous sommes appelés à rejoindre dans nos frères et en nous-mêmes.
Janvier 2011 Un laïc
"Merci pour 'l'Eglise pour notre temps' qui fait bouger et secoue."
De Syrie, un archévêque nous envoie ce message en nous demandant de penser et de prier pour les chrétiens d'Orient : "A peine rentré de Rome pour annoncer aux fidèles les bonnes nouvelles rassurantes du Synode - cadeau de l'Eglise aux chrétiens d'Orient- le drame de l'Eglise Notre Dame de la Délivrance à Baghdad éclata pour faire 53 victimes innocents dont deux jeunes prêtres... Le Message de ce Synode baptisé dans le sang pour dire l'essentiel : La CROIX est le seul chemin d'avenir...
Notre fille est prof des écoles dans un quartier dfficile à Paris. Elle nous rapporte la situation des enfants et elle nous parle de nombreuses "cosettes", d'enfants battus. " On ne peut rien faire s'il n'y a pas de traces physiques pouvant faire l'objet d'un certificat médical et pouvant être montré à la police". Elle raconte la maman qui est dans le vaudou, et qui "pète les plombs" contre les enseignants.
Aujourd'hui, elle nous dit : "Je me suis souvenu de ce que vous faissiez avec les étrangers. Nous avons eu à l'école un repas des nations, nous avons partagé des plats très différents avec les parents".
Ce sont des parents FCPE qui l'ont organisé. Ils sont catholiques et mettent leurs enfants dans cette école. Ils veulent rester dans le quartier pour être avec les autres, pour ne pas se défiler, par engagement.
Question : on nous parle de ségrégation entre quartiers et entre écoles, les quartiers défavorisées avec leurs écoles à problèmes, sans moyens. Et voilà ce témoignage : il y a des jeunes parents qui osent s'engager et engagent leurs enfants. N'est-ce pas la mission, aujourd'hui, près de nous. Merveille que fit pour nous le Seigneur...
Décembre 2010 Un père de famille.
Dans les critiques littéraires j'ai lu votre recension de Sesboué. Je suis moins à l'aise que vous. J’aime beaucoup la littérature de F.Lenoir ! Ainsi le Christ philosophe. J'ai acheté Comment le Christ... Je n'ai pas poursuivi la lecture car j'étais un peu mal à l'aise mais ne l'ai pas condamné, car vraiment un doute m'effleure depuis longtemps: les apôtres n'ont pas mesuré la dimension de Jésus de Nazareth, même avec le profession de foi de Pierre, à Césarée. Il a fallu Pentecôte...D'ailleurs F.Lenoir a répondu à Sesboué dans la Croix (vers le 26 oct.) pour dire que leur foi en la Résurrection les a amenés à la conscience de sa divinité… Je me dis aussi qu Ph 2 "Jésus de condition divine n'a pas retenu... écrit avant les évangiles prouve un conscience déjà élaborée.. Mais il a fallu toute la réflexion des Pères (grecs surtout) pour une élaboration claire (si c'est possible pour un tel Mystère)
Mais je ne mets pas doute la foi de F.Lenoir.... Je l'ai rencontré en Belgique, il m'a fortement impressionnée et j'ai lu ce qu'il analyse des grandes religions de Socrate à Jésus. Ça n'a nullement troublé ma foi...
De toutes façons Christ et Seigneur, des vocables qui me réjouissent et qui prennent encore plus de force à la lecture deTeilhard.
29 nov.2010 Une religieuse
Merci pour votre site qu'un ami me fait découvrir, lequel m'intéresse de près, et dans la longueur d'onde du courant de ma foi, et comme artiste chorégraphique. Nov 2010
J'aime ce site car l'Eglise n'est pas présentée comme toute-puissante et au dessus de la mélée. Les clercs ne sont pas présentés comme des notables. L'Eglise a les pieds dans le quotidien. Je me reconnais pleinement membre de cette Eglise.
Novembre 2010 Un laïc engagé dans la cité.
J'ai lu les interventions des lecteurs et je n'avais pas compris que les pages culturelles étaient si intéressantes et d'un abord facile. J'ai aimé Savonarole et Botticelli. Le reste aussi et j'accroche avec ma récente expérience, responsable d’une maison de retraite pour religieuses âgées. Nous avons eu hier la visite d’un responsable de notre diocèse. Pire que Savonarole ! un long sermon sur le purgatoire (article de foi selon lui !!!!) l'Église a donc à jouer les bons Samaritains pour nos pauvres défunts enfermés dans leur prison. Il faut donc offrir pour eux le Très saint sacrifice de la messe ! En plus et je ne sais pourquoi, il en vient à parler des divorcés remariés. (Les personnes dont je m’occupe ont quelques 90 ans) Il n'y a aucun problème car les divorcés peuvent aller à la messe et profiter de ce St sacrifice.
Novembre 2010 Une religieuse
Octobre 2010
J’ai enfin pris le temps de parcourir le site que je trouve très agréable à lire, clair et bien illustré. Une seule critique de pure forme : la page d’accueil que je trouve un peu triste, en raison peut-être de l’accumulation de gris, alors que tout le reste est plutôt lumineux. J’ai trouvé très intéressant les interviews de Marie Madeleine (L’église et les sociétés modernes, les origines de l’homme).
Un laïc
Votre site m’a fait un choc car j’ai retrouvé ce que j’ai vécu dans une paroisse située dans la banlieue d’une grande ville belge. Il y avait beaucoup de travailleurs venant de l’étranger : portugais, espagnols, polonais, africains des grands lacs… A la paroisse, quand nous avons pris conscience que notre quartier se transformait, grâce à notre curé qui a été missionnaire, nous avons essayé de les regarder autrement : non pas comme des personnes que nous devions accueillir mais comme des personnes qui accueillait notre ville dans leur cœur, leur peau, qui apportait leur volonté de vivre et de faire vivre leurs familles restées là-bas.
Notre paroisse s'est enrichie de leur présence active. Cela m'a fait penser aux opéras de Mozart. Dans certaines séquences, trois ou quatre acteurs et actrices chantent leur cris ou leur joie chacun avec leur propre mélodie. Mozart a réussi à fondre ces chants et en faire une symphonie.
Maintenant, je suis professeure ns une école. Parmi nous, il y a des professeurs de religion qui ouvrent les élèves aux différentes démarches religieuses de l’humanité. Pour certains, c’est une véritable ouverture. Mais je crois que Jésus a besoin de témoins et de communautés attentifs à notre environnement qui évolue si vite.
Une religieuse
Septembre 2010
Dans une région touristique du sud de la France, le témoignage de la foi chrétienne est présenté comme un patrimoine, marqué fortement par le passé. Il est dit clairement que le Conseil général préserve ces biens que la communauté chrétienne ne peut plus assumer, en les laissant à la disposition du culte catholique autant que nécessaire. Il est même expliqué que certaines oeuvres ont été récupérées, après qu'un curé les ait vendues. L'Eglise qui est dans ce département est sans doute vivante. Sans pouvoir la rencontrer vraiment, nous avons participé à des offices. Mais nous ressentons un décalage très fort entre les richesses du passé et la grande pauvreté d'aujourd'hui. Quel message de foi peut passer à travers le décalages entre ces monuments magnifiques et quasi désertés par les fidèles, et les regards des personnes d'aujourd'hui. Quel est l'accès au message de foi du passé? Quel défi pour les chrétiens d'aujourd'hui!
Juillet 2010
Tout homme rencontré est travaillé par l'Esprit.
Merci pour cette suite de textes qui touchent, me semble-t-il au coeur de notre foi et de notre espérance dans le monde d'aujourd'hui, si divers et si tiraillé...
Laïque, chrétienne, je crois que tout homme que je rencontre est lui-même travaillé par l'Esprit, à sa manière et dans son chemin. Tout ce qui m'est demandé est de m'ouvrir suffisamment pour que l'Esprit en moi puisse rejoindre l'Esprit en lui et que nous nous laissions l'un et l'autre interroger, malaxer, transformer, enrichir peut-être, d'une façon que, la plupart du temps nous n'avions pas prévue. Bien sûr, c'est un chemin rugueux car, si nous vivons des moments de grâce et de communion, il s'agit toujours, tant les différences peuvent être grandes, de moments fugaces, instables, d'un équilibre toujours à reconquérir. Parfois on est tenté de se décourager. Mais je suis émerveillée de voir que le désir d'aller vers l'autre, la soif de dialogue, d'harmonie, d'enrichissement mutuel est partagé par l'autre. Oui, l'Esprit est à l'oeuvre....
Une laïque, belle-mère de deux personnes d'origine étrangère
Juin 2010
Notre fille se marie, à cette occasion nous sommes frappés par de nombreux contacts entre foi et incroyance. Son mari ne croit pas, mais accepte le mariage religieux, l'affichage de la foi par les chants, la bénédiction nuptiale qui se prépare. Des contacts directs ont lieu entre incroyance et foi. Lors du mariage civil, l'adjoint au maire qui officiait m'a reconnu. Il a jugé bon de "saluer l'engagement citoyen". Il a évoqué mon nom, mais ce qui est significatif en ce fait, c'est qu'il a cité le mensuel d'information, ouvertement catholique auquel je coopère au sein d'une équipe.
Pour les jeunes, croyants et incroyants, la reconnaissance de cette présence catholique dans la cité, de la part d'un adjoint communiste, me paraît très significative : les catholiques font partie de la cité, l'information est canal d'évangélisation, ou du moins ouverture du dialogue à venir, dans le respect mutuel.
Un anonyme
Merci de m'avoir adressé ces documents suggestifs et intéressants.
Mai 2010
Votre site met au coeur de sa réflexion l'inculturation. En raison de l'Exposition de Shangaï, on parle beaucoup de la Chine, ces jours-ci. Il convient d'évoquer une grande figure, celle de ce jésuite italien Matteo Ricci qui, le premier, a compris qu'il fallait se faire lettré avec les lettrés pour pouvoir leur parler du Christ. C'est lui qui a inventé le système de transcription de la langue chinoise avec ses 5 tons dans notre alphabet.
Passeur entre deux mondes, il a exposé la foi chrétienne en chinois et en même temps il a fit connaître à l'Occident la pensée chinoise en traduisant les livres majeurs du confucianisme. En cette année où nous fêtons le 5ème centenaire de sa mort (11mai 1610), il valait bien la peine d'en évoquer le souvenir.
Un prêtre
Je souhaite que beaucoup de personnes réagissent et complètent, comme sur les autres thèmes abordés sur votre site. cette possibilité d'échanges est très intéressante.
Une anonyme
Merci de me tenir au courant des nouveautés. Elles nous sont très utiles car elles permettent de relancer les échanges.
Un prêtre
Avril 2010
J'ai beaucoup aimé ce site. L’année sacerdotale est vraiment d'actualité. En étudiant quelques figures de prêtres, nous nous sommes rendu compte combien il est difficile d'être prêtre aujourd'hui. La mission d'écoute est primordiale pour être immergé dans notre monde. Notre Eglise a une grande richesse dans ses prêtres. Et que l'on ne me parle pas de pédophilie ! Je ne rencontre que des hommes de valeur qui cheminent avec nous sur des chemins inconnus (ou connus de Dieu seul). N'est-ce pas enthousiasmant ? Mais cela sera-t-il suffisant pour annoncer la Bonne Nouvelle ?
Une laïque
Mars 2010
Votre site est pour moi source de paix car vous abordez les questions que nous nous posons aujourd'hui et, comme l'écrit Albert Camus "La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent."
Un prêtre
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Vous exprimez ce que je pensais confusément et n'osais pas le formuler devant mes pairs. Aussi, je vais transférer vers mes copains journalistes chrétiens ce site car nous sommes navrés par les messages officiels.
Un journaliste habitant hors de France.
Février 2010
Le texte mis en débat nous a semblé bien et beau mais il ne provoque pas.
Un groupe de prêtres
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J'ai bien reçu le texte que tu nous envoies. Je l'apprécie tout à fait car il redit ce que les prêtres de mon diocèse évoquent souvent dans leurs partages. Je vais le proposer aux responsables diocésains mais aussi aux aumôniers du mouvement. car je viens d'être nommé aumônier diocésain. Je suis en total accord avec votre analyse et les questions posés.
Un prêtre
Janvier 2010
Merci pour la confiance faite pour se livrer, ce qui n'est pas donné à tous, tant certains privilégient l'image du prêtre à l'homme engagé. J'ai beaucoup apprécié cette expérience que notre foi ne peut se renouveler que si elle accepte la confrontation avec autre chose qu'elle-même. Nous avons vraiment vécu cela en ces jours de Noël où l'ami de notre fille, athée, nous a permis de nous resituer, tant il fallait dire notre foi avec les mots de la vie et non ceux de l'Église. J'aime ces moments où il faut éclaircir, dépouiller, aller à l'essentiel sans se renier. Un exercice pas si évident mais un moment de vérité.
Un couple.
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Votre texte nous a touché, elle montre une grande souffrance que nous comprenons bien. La baisse des pratiquants met en question votre fondement. La figure du prêtre est excellente, elle a bonne presse, on y trouve beaucoup d'écoute, de générosité, de bonté, d'amour parce que vous êtes habités par le Christ. Les chrétiens ne se retrouvent pas dans les paroisses actuelles et la liturgie, c'est autre chose.
Un couple.